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Le patrimoine Sainte Marinois

L'église Notre Dame de L’assomption

L’église Sainte Marie de l’Assomption est l’église paroissiale de Sainte-Marie-la-Mer. Il s’agit d’un édifice de taille moyenne connue pour la qualité de son portail de marbre blanc et son trésor. Mais ce qui étonne vraiment lorsqu’on regarde cette église est son chevet si caractéristique : Il est pentagonal, haut et massif.

Nous n’avons pas de documentation sur la construction initiale de l’église, mais elle présente une fondation romane. L’abside centrale est la partie la plus ancienne de l’édifice date du XIIIᵉ siècle.

Elle nous offre un magnifique chevet polygonal, orné de trois fenêtres au décor roman de dents d’engrenages, de colonnettes et de chapiteaux végétaux. Une fenêtre asymétrique permettait de voir Canet et devait ainsi servir de tour de guet. La nef, après s’être effondrée au XVIIIᵉ siècle, a été entièrement reconstruite au XIXᵉ siècle, elle s’ouvre sur six chapelles ornées de retables et de statues.

La chapelle, à droite du chœur, présente un linteau de marbre blanc. Il est sculpté d’une rosace et devait représenter le tétramorphe : c’est-à-dire, la représentation symbolique des évangélistes. Sont visibles aujourd’hui, le lion de Marc et l’homme de Mathieu.

Ce linteau préroman daterait du Xᵉ siècle et proviendrait d’une église primitive. Dans la chapelle suivante, se trouve un retable du XVIIIᵉ siècle dédié à St-Roch, St-Gaudérique et St-Sébastien. Cette iconographie est traditionnelle en Roussillon, St-Gaudérique assurait la protection des récoltes tandis que St-Roch et St-Sébastien protégeaient les hommes des épidémies.

À gauche du chœur, la première chapelle abrite le retable démonté du maître autel. Celui-ci fut remonté au XXᵉ siècle. La statue de la vierge, les têtes d’anges et les séraphins dateraient du XVIIᵉ siècle et seraient l’œuvre du sculpteur Ugo Perret. La chapelle suivante présente les statues de St-Louis, St-Jean-Baptiste et de St-Marthe.

Enfin, la dernière chapelle, à droite, présente un retable néo-gothique du XIXᵉ siècle.

L’Eglise de Sainte Marie la Mer, située au cœur du village, est aujourd’hui un des plus beaux monuments historiques de la commune.

Le lavoir

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Sainte Marie la Mer est une des rares communes à posséder un lavoir toujours en activité. Ce témoin de l’Histoire villageoise bâti dans les années 1937-1938 se compose de deux bassins.

Le petit bassin de 2m sur 1.10m pour l’eau claire de rinçage et le grand bassin de 6.60m réservé au savonnage. Ses dimensions lui permettaient d’accueillir jusqu’à 12 lavandières en même temps. Si la fonction première d’un lavoir est de lessiver, il est aussi un théâtre, avec ses règles : chaque lavandière a sa place, une hiérarchie établie. Les + anciennes sont prioritaires pour le rinçage qui s’écoule dans le bassin à savon.

Le rôle social n’est plus à démontrer : ici, les nouvelles circulent ! L’expression ‘laver son linge sale en public » prend tout son sens !

À Sainte Marie la Mer, nous avons la chance d’avoir un peintre plein de talent, Bernard Gout, qui s’est fait plaisir en créant une scène de lessive du plus bel effet qui ravit touristes et habitants.

 

Le Château d'Eau

Le Château d’Eau de Sainte Marie la Mer s’impose comme une œuvre contemporaine remarquable, alliant art et utilité. Érigé avenue du Stade, il accueille une fresque monumentale créée en 1997 par l’artiste Franck Maurence, célébrant la femme, la Méditerranée et la Tramontane. Cette œuvre, conçue comme une anamorphose, se révèle pleinement depuis un point de vue précis, offrant un jeu visuel fascinant au visiteur.

En 2025, le Château d’Eau a retrouvé tout son éclat grâce à une restauration menée par Boris Maurence, fils de l’artiste. Avec respect et sensibilité, il a su redonner à l’œuvre de son père toute sa splendeur d’origine, préservant l’esprit et la force symbolique du dessin tout en lui insufflant une nouvelle vitalité.

Aujourd’hui, le château d’eau demeure bien plus qu’un simple réservoir : il est un repère identitaire, un trait d’union entre tradition et modernité, entre art et vie quotidienne. Sa silhouette élégante, dressée entre ciel et mer, témoigne de la créativité sainte marinoise et de l’importance du patrimoine vivant dans le cœur du village.